Synopsis :
Sans le savoir, Camille et Jérémy marchent l’un vers l’autre depuis leur
naissance. Devenus adultes, ils s’aiment sans parvenir à être heureux
ensemble, Jérémy s’efforçant de cacher à Camille les ombres qui le
hantent. Le jour où Camille lui confie le désir de porter leur enfant,
Jérémy ne parvient plus à tenir debout face aux possibles sur le point
de s’écrire. La perspective de devenir père convoque lentement toutes
les morts, car comment donner la vie quand on peine soi-même à trouver
sa place parmi les vivants ?
Mon avis :
Lorsque j'ai entendu parler de ce roman pour la première fois, j'ai tout de suite eu envie d'en savoir plus. J'étais curieuse de découvrir le papa de "Mortelle Adèle" dans un autre registre. Une nouvelle fois, ma panne de lecture m'a empêché de m'y plonger aussi rapidement que je l'aurais voulu. Je ressors de cette lecture un peu mitigée...
Depuis le décès de sa mère lorsqu'il était adolescent, Jérémy peine à trouver l'envie de vivre. Camille, elle, a toujours eu une furieuse envie de vivre. Leur rencontre ne devait être que fugace mais peu à peu, ils ont commencé à écrire une histoire commune. Jérémy se laisse porter par cette "simplicité" lorsque Camille lui annonce qu'elle veut un enfant. Mais comment aimer un enfant lorsque l'on peine à s'aimer soi-même et à avoir envie de vivre ?
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. La plume d'Antoine Dole est agréable à lire mais l'histoire qu'il nous compte est difficile. Il aborde le deuil, la dépression, la difficulté à communiquer et à vivre en général. Il faut s'habituer à l'ambiance pesante qui règne avec ce roman mais une fois que c'est fait, on se laisse entraîner. C'est bien écrit, fluide et prenant, il en devient difficile à lâcher.
Ce roman me laisse mitigée. J'ai eu du mal avec l'ambiance pesante mais ce que nous raconte Antoine Dole est tellement fort qu'on ne peut que se laisser embarquer. Cette lecture est loin d'être facile, ce n'est pas une "lecture sans prise de tête", mais elle est criante de vérité. On ressent toute la peine de Jérémy et Camille, leur désespoir comme leurs petites joies. La dépression de Jérémy, on l'a vit en même temps que lui. On comprend son état d'esprit, on le trouve légitime et en même temps, on a envie de le secouer un grand coup pour lui rappeler que "le monde des vivants" n'attend que lui et que Camille fait tout pour lui garder la tête hors de l'eau, mais qu'elle finit par s'épuiser à son tour...
Pour Jérémy, ce bébé n'est qu'un moyen de faire plaisir à Camille et il n'en veut pas. Pour Camille, ce bébé est synonyme d'amour capable de tout reconstruire. Pour l'un comme pour l'autre, ce bébé marque le début de quelque chose, mais cet avenir sera-t-il positif ou négatif ?
J'ai adoré la fin. Le rythme s'accélère, les pages se tournent toutes seules tellement on a envie de savoir si c'est la vie ou le désespoir qui va l'emporter. J'ai tremblé pour eux et avec eux, j'ai espéré un happy end. Je ne vous dirai pas si j'y ai eu droit ou non mais dans ces dernières pages, on comprend pourquoi ce roman s'intitule "Six pieds sur terre" et c'est juste magnifique. Je ne vous cache pas que j'avais les yeux humides à ce moment-là... ^^
Ce roman est pesant, il n'est pas de ceux qui vous laissent un sourire niais sur le visage mais il est criant de vérité. Il m'a clairement mis une claque et je peine encore à m'en remettre...
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