mardi 23 avril 2019

"Vox" de Christina Dalcher

Synopsis :
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…

Mon avis :
J'ai eu envie de lire ce roman dès le moment où j'en ai entendu parler pour la première fois. J'adore la couverture et le résumé était intriguant à souhait, il ne m'en fallait pas plus pour me décider à le lire. J'ai eu la chance de le recevoir en avant première, mais par manque de temps, il a trainé dans ma PAL. Je m'y suis mise dès que j'ai pu et je ne regrette pas, j'ai adoré !

Docteure en neuroscience, Jean McClellan est une pointure dans son domaine mais avec la mise en place d'un nouveau gouvernement, elle n'a plus droit à la parole comme toutes les femmes. Elles ne bénéficient que d'un quota de 100 mots par jour, au delà, les conséquences peuvent être terribles. Lorsque le frère du président fait une attaque, on "demande" à Jean de se pencher sur son cas en échange de la possibilité de s'affranchir du quota de mots pour sa fille et elle. Contrainte d'accepter, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle allait découvrir en retrouvant sa voix...

Dès les premières pages, j'ai été embarquée par l'histoire. La plume de l'auteure est très agréable à lire et addictive à souhait. C'est bien écrit, fluide, prenant et pleins de rebondissements. On ne s'ennuie pas une seule seconde et les pages se tournent toutes seules, tellement on a envie de connaitre le fin mot de l'histoire.

J'ai vraiment adoré ce roman mais cette histoire fait franchement peur... Je ne sais pas où va le monde mais si on continue sur cette lancée, Vox risque de ne plus être une œuvre de fiction mais une prémonition. Cette dystopie fait froid dans le dos, voir la parole de femmes encore plus opprimée qu'en temps normal est terrifiant, tout peut basculer en une fraction de seconde. J'ai été révoltée par cette histoire du début à a fin, ce roman ne peut pas laisser indifférent.

J'ai beaucoup aimé les personnages mais plus particulièrement Jean et Sonia. Jean m'a impressionné par sa force et son courage. Elle est prête à tout pour que sa fille Sonia puisse retrouver sa voix. C'est d'ailleurs terrible de voir cette petite fille fière de ne pas avoir prononcé un seul mot de la journée parce qu'on l'a conditionné pour ça. Sa mère lui fait retirer son compte-mot dès qu'elle a "accepté" de s'occuper du frère du président mais le mal est fait, il lui faudra du temps pour recouvrer la parole.

La fin m'a énormément plu, elle a pris une tournure différente de ce que j'imaginais mais au final, je préfère. J'ai aimé le sacrifice de ce personnage que je n'arrivais pas à cerner et qui permet enfin de comprendre ses actes.

Je referme ce livre terrifiant et je sais que grâce à lui, quelque chose a changé en moi. La parole des femmes ne pas s'éteindre et pour celles et ceux qui en doute, cette histoire ne pourra que vous convaincre...

Merci aux Editions NiL  qui m'ont permis de découvrir ce roman !

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