mercredi 23 mai 2018

"Big Bones" de Laura Dockrill

Synopsis :
Je ne suis pas grosse, j’ai juste de gros os !
Salut, moi, c’est Bluebelle, alias BB, alias Big Bones, rapport à mes « gros os ». J’ai seize ans, je suis une gourmande, et je ne m’en cache pas. En même temps, ce serait un peu diffi cile à dissimuler, vu mes rondeurs…
Seul souci, après une crise d’asthme, maman m’a emmenée chez un médecin qui m’a OBLIGÉE à tenir un journal de ce que je mange.
Sauf que moi, je m’aime comme je suis, et je n’ai aucune envie de guérir puisque je ne suis pas malade !
Bourré d’humour et d’amour, Big Bones est un délicieux pied-de-nez à la grossophobie.
À consommer sans modération !

Mon avis :
Dès que j'ai entendu parler de ce roman pour la première fois, j'ai tout de suite eu envie de le lire : enfin un roman dont l'héroïne est grosse et l'assume parfaitement ! J'étais curieuse d'en savoir plus, à tel point que je ne lui ai pas laissé le temps de passer par la case PAL. Malgré une quatrième de couverture plus que prometteuse, je ressors de cette lecture déçue...

A 16 ans, Bluebelle est une des rares filles de sa connaissance qui s'assume complètement et n'a aucun complexe. Elle est gourmande, elle aime manger mais elle l'assume parfaitement, de même que sa silhouette toute en rondeurs. Après une forte crise d'asthme, son médecin l'oblige à tenir un journal alimentaire. Pour Bluebelle, c'est une véritable torture : pourquoi l'obliger à "guérir" alors qu'elle n'est pas malade ?

Dès le début, j'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire. Je n'accrochais ni à la plume de l'auteure, ni à l'histoire, ni à Bluebelle, autant vous dire que c'était mal parti... Une fois habituée au fait que ce roman parle essentiellement de nourriture, cela va un peu mieux, mais soyons honnête, si je suis allée au bout, c'est uniquement par curiosité envers cette histoire. Cette lecture m'a semblé interminable, j'avais hâte de connaitre le fin mot de l'histoire pour enfin passer à autre chose...

Comme je le disais plus haut, j'avais hâte de découvrir ce roman qui cassait les codes et offrait un magnifique pied-de-nez à la grossophobie de notre société actuelle. L'idée de départ était bonne, mais pour le coup, je ne suis pas fan de ce qu'en a fait l'auteure. Les 3/4 de ce roman ne parlent que de nourriture et à la longue, c'est fatiguant. Ce n'est vraiment pas ce que j'attendais de ce roman. Certes, c'était normal d'en parler, mais à ce point-là, j'ai frôlé l'indigestion...
J'aurai aimé lire les aventures d'une "grosse" qui se fiche du regard des autres et s'assume pleinement. Ça a été en partie fait par l'auteure, mais c'est tellement noyé dans l'overdose de nourriture qu'on y fait même pas attention, et c'est dommage. Pour le coup, je pense que j'attendais trop de ce roman parce que je me sens concernée par le sujet. Je suis moi-même une "grosse" mais contrairement à Bluebelle, je ne m'assume absolument pas. Je m'étais dit que c'était le genre de lecture positive qui ne pouvait pas faire de mal, mais franchement, je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais et/ou m'attendais à trouver...

Je ne sais pas trop quoi penser de Bluebelle. Elle tient un journal de ce qu'elle mange parce qu'elle est obligée, mais à la lire, elle semble véritablement obsédée par la nourriture, à croire qu'elle ne vit vraiment que pour manger. Alors, certes, elle s'assume et elle a zéro complexe, mais à côté de ça, elle peut parler de nourriture pendant 3 ou 4 pages d'affilées sans changer de sujet...
Par contre, j'ai adoré Dovie et Max. Ils ne sont que des personnages secondaires de cette histoire, mais ils auraient mérité que l'on parle plus d'eux !

J'ai beaucoup aimé la fin de cette histoire, déjà parce qu'elle me permettait de refermer ce livre et l'oublier dans un coin, mais surtout pour le message qu'elle fait passer. Peu importe qui on est, comment on est fait, etc..., tout est réalisable si on le veut vraiment. Cette fin remonte un peu le niveau, mais ce ne sera clairement pas suffisant pour me faire changer d'avis sur ce roman. Elle me permet juste de mettre un peu d'eau dans mon vin et de dire qu'il y a quand même un peu de bon dans ce roman qui m'a déçu.

Je ne vais pas revenir dessus, je pense que vous avez compris si vous avez lu cette (longue) chronique en entier, mais je m'attendais à nettement mieux. Ce roman est une grosse déception pour moi, qui en attendais sans doute trop. J'espère néanmoins qu'il trouvera son public, même si visiblement, je n'en fais pas partie...


Je tiens, encore une fois, à remercier les Editions Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir ce livre !

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