Synopsis :
Bambi retrace les premières années d'un faon et, à côté de ses
émerveillements, les épreuves qu'il affronte et qui le construisent :
dangers, deuil, solitude, métamorphoses, défis, et toujours l'angoisse
d'être chassé et tué. L'histoire, oscillant entre anthropomorphisme (les
animaux parlent) et naturalisme (les observations sont magnifiques),
nous plonge dans une forêt qui bruisse de multiples émotions,
d'expériences intenses, de sensations contrastées vécues par une société
d'animaux, miroir de notre humanité, tout à la fois violente, cruelle
et fragile, et dotée d'une prodigieuse résilience.
Mon avis :
Grande fan du travail de Benjamin Lacombe, je ne rate aucune de ces nouvelles parutions et me les procure généralement au moment de leur sortie. Celui-ci avait rejoint ma PAL pour Noël 2020 mais avec ma panne de lecture, je n'ai pas réussi à m'y plonger aussi rapidement que je l'aurais voulu. Un an et demi après, il est enfin lu et j'ai adoré !
Tout le monde connaît l'histoire de Bambi tel qu'elle est contée par Disney mais peu de gens savent qu'elle s'inspire d'un roman de Félix Salten (moi la première, avant d'entendre parler de cette édition).
J'ai vraiment adoré cette histoire. Félix Salten a un talent de conteur assez bluffant. On est happé par ces mots. Les splendides dessins de Benjamin Lacombe retranscrivent à merveille ce que l'auteur veut nous faire ressentir. L'objet est splendide, son contenu l'est encore plus !
Cette histoire est bien plus profonde qu'elle n'y paraît. L'histoire de Bambi est en fait une allégorie sur le traitement des juifs dans les années 20 en Europe. Honnêtement, si je ne l'avais pas su avant de commencer cette lecture, je n'aurais pas fait attention à tous les éléments symboliques présents dans le texte. L'auteur a très bien su les dissimuler dans son ode dans la nature. Ce texte est vraiment intemporel.
La fin se fait tout en douceur et conclue parfaitement cette belle histoire.
Cette histoire est une très belle découverte. Si Benjamin Lacombe ne l'avait pas illustré, je ne l'aurais jamais lu, c'est une certitude, et cela aurait été bien dommage !